Alela Diane - Alela Diane & Wild Divine, 2011
PREMIÈRE PUBLICATION SUR POP SUCKS, ROCK ROCKS EN SEPTEMBRE 2011
Le disque du jour : Alela Diane & Wild Divine, sorti cette année. Qu'avons-nous au menu ? Du très bon folk. Une voix qui tabasse. Un très bon disque. Ensuite, soyons honnêtes, il n'aura pas sa place au Panthéon, mais ce n'est pas une raison pour ne pas l'écouter. Au contraire, c'est le disque parfait pour voir venir l'automne. Ce n'est pas follement original, c'est le moins qu'on puisse dire, c'est même ultra classique, peu être trop pour susciter l'intérêt des puristes, mais tout est impeccable et la voix suffit à mes yeux à justifier l'abandon de quelques deniers à votre marchand de disques préféré. Cela faisait un moment que je n'avais pas entendu de voix féminine de cette ampleur. La belle a une voix à la tessiture assez particulière – et, pardonnez la référence totalement foireuse, mais elle rappelle parfois celle de Dolores O'Riordan des... Cranberries – et peut virevolter des basses aux aigus comme un oiseau de proie, le tout avec une réserve de puissance qu'on devine confortable. Alela Diane évite en revanche de ne faire que s'amuser avec ses belles qualités vocales, la virtuosité n'est pas gratuite, elle n'est pas bridée non plus, le chant est simplement naturel, aussi beau qu'apaisant. Dois-je préciser que le tout est extrêmement chaleureux ? Bref, une vraie belle voix de folkeuse pur-jus.
Pour ce qui est des textes... Pour être honnête, je ne me suis pas tellement penché dessus, mais à chaud, cela me rappelle parfois Nick Drake pour le côté poétique et contemplatif, le romantisme, les pensées sur la nature... Ils semblent cependant mériter plus d'attention car ils sont plus originaux qu'il n'y paraît au premier abord : les influences de Neil Young et même parfois de Nick Cave, les références à l'Europe où elle a vécu un temps – une belle chanson, Suzanne, est d'ailleurs dédiée à une amie, réelle ou non, rencontrée en France – font qu'on est est certes dans le folk, mais sans pour autant qu'il y ait réduction de l'horizon aux stéréotypes assommants.
Derrière, les musiciens assurent sévère sans pour autant se démarquer d'un iota des cannons folk classiques : on trouve bien sûr de la guitare, des choeurs, un peu de pedal steel, de l'orgue Hammond, du piano, de la mandoline, de la basse, de la batterie, un petit coup de clavier wurlitzer de temps en temps, etc... Du classique, du classique, du classique. Ça joue, on sent qu'il y a du très, très bon niveau, mais rien n'est inoubliable. Qu'importe, les musiciens s'éclatent et portent fièrement la traîne de leur leader en offrant un écrin parfait à cette voix en or massif.
Courez acheter Alela Diane & Wild Divine, c'est un vrai bon album de folk AOC élevé au grain et au tabac à rouler. On s'en remet sans peine, mais on passe un excellent moment.
A découvrir aussi
- Neil Young – Chrome Dreams II, 2007
- The Jim Jones Revue
- The Good, The Bad And The Queen - The Good, The Bad And The Queen, 2007
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 9 autres membres