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The Good, The Bad And The Queen - The Good, The Bad And The Queen, 2007

Bonjour tout le monde. Je serai lapidaire et expéditif : cet album concept est un de mes disques favoris et d'un avis relativement unanime l'un des tous meilleurs de l'année 2007.

 

The Good, The Bad And The Queen c'est un projet musical produit par Danger Mouse et mené par Damon Albarn, leader de Blur, instigateur, coeur créatif et grand manitou de Gorillaz, bref un des types les plus respectables de la pop britannique. À ses côtés au sein de ce super-groupe qui n'est plus d'actualité : Paul Simonon du Clash, Simon Tong de the Verve – et remplaçant occasionnel de Graham Coxon dans Blur ainsi que guitariste sur le second album de Gorillaz, Demon Days(1) (2005) – et enfin Tony Allen batteur et directeur artistique du grand Fela Kuti. Albarn assure quant-à lui les claviers, domaine où il est loin d'être manchot – ce qui est un évident avantage. Tu parles d'une putain d'équipe ! Encore faut-il que les quatre larrons, qui viennent quand même d'horizons plutôt variés, s'entendent et parviennent à mettre leurs égos de côté pour suivre les directives de leur leader dont le perfectionnisme voire le côté obsessionnel auraient pu lasser tout ce beau monde et avoir pour conséquence de le laisser seul à son piano dans un studio désert. Défi relevé haut la main. Tout le monde est à fond.

 

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The Good, The Bad And The Queen est tout à fait exceptionnel. Le son est beaucoup plus feutré que dans Blur, beaucoup moins chimique que dans Gorillaz et pourtant impossible de manquer la patte de Damon Albarn(2) et cette voix qui a quelque chose de plaintif en toute circonstance, un accent mélancolique que partagent avec bonheur les mélodies d'une exquise douceur. Impossible aussi de faire l'impasse sur ce son de Danger Mouse : même si en sent que l'analogique prime, les expérimentations électroniques s'y mêlent joyeusement et vont jusqu'à s'inviter dans le mixage. Les musiciens au caractère bien trempé qui accompagnent le leader de Blur ne sont pas en reste : Three Changes, pièce monumentale, sera l'occasion d'une démonstration de batterie absolument incroyable mais jouée avec une telle finesse qu'il faudra y prêter attention avant de le réaliser. Un phénomène qui se répète souvent à l'écoute de l'album : tout est tellement excellent qu'on est avant tout fasciné par la beauté de l'ensemble avant de considérer le reste. Il faut dire que la production est fourmillante et il faut jeter un oeil à la liste du personnel pour y croire : une section cordes de sept musiciens sur Behind The Sun et Three Changes, une chorale de seize voix sur Herculean, la Souris Dangereuse en personne sur une paire de morceaux et encore une autre apparition de la section cordes...

 

Au final ce sont douze pièces toutes parfaites qui composent cet album articulé autour de la vie londonienne d'hier et d'aujourd'hui(3). Tout est d'une cohérence si parfaite, qu'à part le furieux titre éponyme qui conclue l'album, aucune chanson ne dépasse celle qui la précède ou la suit. Loin, bien loin, de nuire au disque c'est ici un atout, un gage de la force de cet album plus dur que le diamant.

 

 


1 : Album produit également par Danger Mouse que je ne saurais trop vous conseiller, c'est une merveille également.

2 : Dont l'identité secrète dans les premiers temps de Gorillaz était un beau secret de Polichinelle pour ceux qui avaient même vaguement connaissance de son travail...

3 : La jaquette – splendide – est une représentation très graphique du grand incendie de 1666 et rappelle fortement le célèbre tableau anonyme qui l'a immortalisé.



21/11/2013
2 Poster un commentaire

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