Neil Young – Americana, 2012
PREMIÈRE PUBLICATION SUR POP SUCKS, ROCK ROCKS EN JUIN 2012
Le nouveau disque du canadien se penche sur l'Amérique des émigrants avec tout un tas de reprises de standards folk en mode gros rock qui tache avec les copains du Crazy Horse – au placard depuis Greendale en 2003. Et bien les petits amis, je n'irai pas par quatre chemins : tout cela est très réjouissant. La face du monde ne s'inquiète absolument pas de s'en retrouver défigurée, mais c'est quand-même un bon disque ; un de plus pour le Loner même si s'en est un de plus qui rejoint les rangs des nombreuses curiosités de sa discographie à défaut de rejoindre ceux des grands albums, ni même de ceux qui peuvent se vanter d'être les deux à la fois, comme Le Noise (2010).
Qu'importe, il y a sur Americana suffisamment de raisons de prendre son pied : outre le concept déjà aguicheur, il y a bien sûr le Crazy Horse qui a gardé ce son si brut et ce délire bien rock'n'roll de préférer l'énergie et les premières prises à demi-improvisées aux interminables séances d'arrangement en studio, il y a aussi tout simplement que c'est un nouveau Neil Young et que rien que ça, ça se fête ! Il y a aussi la version du traditionnel Gallows Pole qui rappelle un peu le Hit Rhe Road Jack de Ray Charles et qui est résolument géniale avec sa guitare ciselée, sa rythmique en mode Grosse Bertha et ses voix de choeurs très réussies – avec Stephen Stills et Pegi Young, comme sur quasiment tous les disques de Young depuis des décennies...
On notera aussi que le livret, en plus de son format original, contient les paroles des chansons, certes, mais aussi, résumée en une phrase ou deux, une petite explication sur le choix de chaque chanson au sein de l'album.
Un disque récréatif pour tout le monde ; du bon !
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