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Quid Novi Rock'n'roll ?

Chroniques


Elliott Murphy – It Takes A Worried Man, 2013

PREMIÈRE PUBLICATION SUR POP SUCKS, ROCK ROCKS EN MAI 2013


 

 

Miam ! Dieu merci pour mes étagères je ne possède pas l'intégralité de la discographie d'Elliott Murphy – un à deux disques par ans depuis Aquashow en 1973 ! – mais à l'écoute de son dernier bébé, je peux vous jurer que je vais m'y mettre, c'est de la bombe ! J'avais découvert le bonhomme à un concert de Springsteen à Paris où le vieux briscard est systématiquement convié et j'avais déjà été scié de sa prestance à défaut d'entendre distinctement sa performance au milieu du tumulte de la fosse et des millions de décibels crachés par le E-Street Band déjà amputé de Federici. Voilà l'occasion de se pencher sur ce songwriter franc-tireur dont la notoriété n'égale malheureusement pas l'estime...

 

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Connu pour donner sans compter dès qu'il s'agit de musique – il aurait joué pas loin de quatre heures et demie en 2007 – l'ami Murphy sort un album bien américain avec It Takes A Worried Man qui va du country à la folk en passant par du bon vieux rock. C'est d'ailleurs assez drôle de voir une chanson comme Angeline commencer par « If there's a blue moon over Kentucky » qui fleure bon le chant redneck quand on sait que Murphy est bien plus connu en Europe – il vit à Paris depuis la fin des années 80 – que dans son pays natal. Il est accompagné sur ce disque par son fidèle complice Olivier Durand, dont le jeu de guitare, bien qu'impressionnant ne me passionne pas en permanence, même si des solos(1) comme celui de I Am Empty(2) sont vraiment très classes.

 

Tout le disque s'avale avec bonheur et ne suscite absolument jamais l'ennui. C'est tantôt l'énergie d'un Day For Light(3) qui vous fera remuer le cul et taper du pied, tantôt la douceur d'un Even Steven en piano voix qui vous emportera doucement quand ce n'est pas la douce puissance rock d'un He's Gone ou d'un I Am Empty qui vous ravira le coeur et les oreilles... Même si toutes les compositions ne se valent pas et que les arrangements sont parfois un poil chargés ou convenus – je pense en particulier à A Little Bit More –, c'est un très bon moment de musique et j'ai grand hâte de faire crouler mes étagères déjà bien mal en point(4)...

 

Mais c'est également un très bel exercice d'écriture auquel se livre le parisien new-yorkais ; je ne maîtrise sûrement pas suffisamment l'anglais pour jouir pleinement de tout, mais les textes ont le mérite d'être très accessibles et inspirés à la fois. Tout coule de source sans emphase inutile, c'est la grande classe et accessoirement la marque des grands !

 

À écouter sans la moindre crainte !

 

 

 

1 : Ouais, parce que je déteste décliner alors que je parle en français, lisez des soli si ça vous amuse ou que vous êtes une saloperie de latiniste !

2 : Chanson totalement springstinienne où l'ami Elliott se paye le luxe d'inviter son amie madame Springsteen poser une voix de choeur.

3 : Mon bébé !

4 : En fait elles sont déjà tellement pleines que j'ai des piles de disques un peu partout autour...


16/09/2013
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Eric Clapton – Slowhand, 1977

PREMIÈRE PUBLICATION SUR POP SUCKS, ROCK ROCKS EN MAI 2013


 

 

Oui. Je vais parler d'un disque de Clapton. Deux raisons à cet égarement : si je n'aime pas particulièrement Clapton, j'aime assez ce disque, voilà d'une ; de deux, je fais ce que je veux.

 

Replacer ce disque dans la vie complètement dingue du guitariste anglais prendrait un bouquin entier alors résumons simplement : il s'agit en quelque sorte de l'affirmation de la résurrection de God – ahah ! – et un de ses plus gros succès, commercial comme critique. Au risque de surprendre ceux qui voient Clapton comme un faux bluesman pilleur d'un patrimoine qui ne lui appartient pas, ce disque ne sonne absolument pas blues. Certes, on ne peut échapper à certains échos propre au jeu du guitariste virtuose et à ses évidentes influences, mais on est bien plus sur le terrain du rock avec Slowhand, titre inspiré de l'ironique surnom attribué à Clapton par ses fans. Après, je ne considère pas l'album comme le chef-d'oeuvre que certains vénèrent ; je trouve les textes, malgré quelques refrains efficaces, souvent assez plats et la voix du bonhomme me laisse d'un marbre d'un genre nouveau. Cependant, c'est un disque important, à connaître par pure culture, par curiosité, par plaisir... Parce qu'à moins d'être d'une mauvaise fois absolue, il est impossible de trouver ce disque désagréable. Les plans de guitare sont excellents et musicalement, même si c'est souvent bien classique, ça marche à tous les coups !

 

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Le disque s'ouvre sur le célébrissime Cocaine ; une chanson qui balance du tonnerre et qui compte sûrement parmi les plus connues et diffusées du virtuose anglais. Sauf qu'elle est de l'américain J.J Cale(1) ! Quoi qu'il en soit, cette version un brin plus sage est tout de même très réussie et convient tellement bien au jeu de gratte de Clapton qu'on comprend totalement son choix. On enchaîne avec le mièvrissime Wonderful Tonight, jolie chanson d'amour toute mignonne qui a dû permettre à tant d'enfants d'être conçus dans l'amour et l'alcool à l'arrière d'une bagnole après un bal étudiant... L'album se clôt sur un Peaches and Diesel instrumental assez chiant mais assez joli qui lui fait directement écho. Tout le long du disque, les tubes s'enchaînent avec un naturel assez bonhomme : Lay Down Sally et sa rythmique sautillante, Next Time You See Her et son entêtant refrain, The Core et son riff bien rock'n'roll et l'insupportable voix d'Yvonne Elliman, etc... Notons quand même un morceau qui sonne franchement bluesy : Mean Old Frisco qui fait entendre une partie de slide assez chouette bien que trop propre à mes oreilles(2).

Bref, niveau compositions, ce n'est pas franchement ma tasse de thé, mais je peux vous dire que ça joue ! C'est à ce niveau, qu'à mon sens, c'est toujours avec un certain plaisir que j'écoute cet album : tout est en place et sans forcer, le jeu semble naturel et décomplexé, tous les zikos assurent comme des bêtes et bien sûr Clapton se taille bien souvent la part du lion et le dantesque solo – et plus destroy qu'à l'accoutumée – de The Core est purement diabolique. J'offre une mention spéciale à Jamie Oldaker dont le jeu de batterie est aussi confondant de classicisme que de facilité, de groove et de classe... Pour terminer quand même sur un menu reproche, les parties de clavier, si elles ont le mérite d'être simples et efficaces sont aussi bien souvent chiantes à crever tant elles sont, l'immense majorité du temps, convenues et sans grande énergie.

 

Autre point que je tiens à mettre en avant : la production est superbe. Elle est sûrement assez froide et proprette, mais c'est, à mon humble avis, un excellent choix compte tenu de la performance impressionnante des musiciens, ici totalement préservée avec une classieuse pureté. Tout se détache sans forcer, les panoramiques rendent l'espace et la position des musiciens avec un grand naturel, la compression est suffisamment légère pour offrir un mix réellement homogène sans foutre en l'air la dynamique : écoutez donc la guitare acoustique dont toutes les nuances de jeu sont respectées sur May You Never, vous verrez ce que je veux dire. Un sans faute de ce côté ; ils devaient vraiment avoir du super matos à l'époque !

 

Allez, laissons-nous aller et ouvrons nos petits coeurs de pierre de rockers. Ce disque, je n'arrive pas à le considérer comme mauvais même si je m'en sens artistiquement à des kilomètres... Au moins, c'est une bonne manière de découvrir ce que l'univers de Clapton peut offrir de meilleur et de passer un moment pas désagréable. Après, comment et pourquoi ce disque est considéré comme un des monuments du rock est une autre histoire...

 

 

1 : Un petit lien vers l'originale qui envoie sévèrement du bois.

2 : Qui sont très sales, elles...


15/09/2013
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Patti Smith – Banga, 2012

PREMIÈRE PUBLICATION SUR POP SUCKS, ROCK ROCKS EN MAI 2013


 

 

Bonjour à tous. Oui, je suis déjà de retour. Ben merdre quoi, je n'ai pas pondu de chroniques pendant je ne sais combien de temps, alors je tente un marathon pour rattraper mon retard – tout en sachant que normalement ça ne marche pas comme ça...

 

De toute manière, qualifier ce texte de chronique est peut-être un peu ambitieux étant donné que je me livre actuellement à la deuxième écoute du dernier album de Patti Smith trop cher pour moi à sa sortie et acquis récemment en me mêlant à la foule des charognards venus profiter n'importe comment des soldes chez Virgin, RIP pourriture capitaliste... C'est fou ce que la folie consumériste provoque chez les gens, on se serait cru en tant de guerre sauf qu'ici tout le monde remplissait ses musettes de choses totalement inutiles... mais moins chères. Libre à eux après tout... (Ah les cons!) Et moi... je vous le donne en mille, je suis reparti de ce champ de bataille avec une chiée de disques tout neuf !

 

Je savais que Banga avait été plutôt bien reçu par la critique et j'étais assez impatient de pouvoir me forger mon propre avis car j'ai eu toujours un faible pour cette artiste franchement particulière qui mêle assez bizarrement sophistication poétique, transe psycho-chelou et rage rock. C'est parfois un peu dur à supporter, mais globalement ça me fait totalement délirer... Voici donc mon avis sur Banga, premier véritable album original depuis Trampin' (2004) : c'est bien.

 

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Bon, que je vous dise quand même ; ne comptez pas sur une réelle évolution stylistique, c'est du Patti Smith pur jus, le même son depuis le début, expérimentations ou pas, rien n'a vraiment changé et Leny Kaye assure toujours à la guitare, comme sur Horses en 1975 avec le Patti Smith Group ! Rien n'a vraiment changé si on excepte la tonalité plus pop de certains titres comme Amerigo que je ne trouve pas mémorable pour un sou ou This Is The Girl, titre en hommage à Amy Winehouse composé directement au studio(1) et que je trouve nettement plus chouette. Je ne peux raisonnablement vous parler de toutes les chansons sans raconter de conneries(2), mais j'ai presque tout trouvé très bon. Il y a de l'énergie – Banga !(3) – et ça fait du bien de voir que la rockeuse vieillissante a toujours une sacrée niaque. Ça fait surtout du bien de voir à quel point l'album se tient ; ce n'est assurément pas le travail d'une artiste qui n'a plus rien à dire ou qui se trompe d'époque, ce n'est pas un disque de remplissage d'une chanteuse sur déclin qui se rend compte qu'elle devrait meubler son actualité – chose dont elle s'est toujours pas mal foutue d'ailleurs –, ce n'est pas, enfin, un disque qui aurait l'air d'un vestige esthétique de l'age d'or du rock. Ce disque respire la jeunesse bien que les textes évoquent bien souvent le contraire ; on pense bien sûr à Maria, une de ses plus belles pièces. À propos des textes, je précise bien sûr que, pour ce que j'en comprends, ils sont truffés de références plutôt destinées aux esthètes et que du coup, je ne comprends pas franchement ce que je comprends. Considérez que c'est toujours de la poésie bizarre... mais réjouissez-vous : le livret de l'album(4) explique tout le processus créatif et la genèse de chaque titre ; pardonnez-moi si je n'ai pas pris le temps de lire, considérez que c'est de la fougue, pas de la flemme !

Côté prod', rien à dire, c'est du très solide. Je trouve le traitement des basses absolument sublime mais il vous faudra un système qui peut vous renvoyer – et maîtriser – un tant soit peu les infra pour vraiment jouir de ce rendu magnifique. Tout le reste fleure bon le studio de compét' – ben tiens ! Les Electric Lady Studios à NYC ! – et c'est la grande classe ; c'est super propre sans sonner bêtement moderne, c'est juste parfait. Et pour finir en beauté... Paf ! une reprise très réussie d'After The Gold Rush qui compte parmi les chansons du grand Young que je vénère le plus ; sans ses choeurs d'enfants insupportables sur la fin c'était le sans faute !

 

Pour conclure, c'est un très bon album que livre l'américaine. Peut-être pas un futur grand classique, mais une belle preuve de son talent toujours intact...

 

Allez... à demain ?(5)

 

 

1 : Voyez comme je vous gâte, je vais quand même me renseigner avant de vous pondre une chronique « à chaud » !

2 : Même mon cerveau malade ne peut emmagasiner toutes les chansons d'un disque en une seule écoute. Éh oui ! Il faudrait que je travaille à développer cette incroyable faculté et je pondrais une chronique par heure... Ça serait fou...

3 : Un titre qui sonnera quand même étrangement aux trop françaises oreilles de ceux de ma génération qui ont connu ce soda absolument dégueulasse... Titre dont je n'ai pas pris le temps d'élucider le mystère.

4 : Du moins dans l'édition que je possède...

5 : Chiche !


14/09/2013
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Nick Cave & the Bad Seeds – Push the sky away, 2013

PREMIÈRE PUBLICATION SUR POP SUCKS, ROCK ROCKS EN MAI 2013


 

 

Cinq ans... Cinq ans que j'attendais le retour des Mauvaises Graines, peu enchanté par la parenthèse Grinderman – même si tous les membres sont communs aux deux groupes, sauf erreur de ma part. Qu'importe, Dig, Lazarus, Dig !!! m'avait clairement laissé un goût amer en 2008 ; malgré quelques chansons géniales, il y avait trop de parasites (1) et de morceaux à trois pattes pas franchement glorieux pour en faire un disque mémorable... Le nouvel opus du groupe et de son cinglé de leader est quant à lui une petite perle.

 

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Il est triste de constater que Mick Harvey est définitivement parti, mais bon Warren Ellis et sa barbe folle assurent le coup avec classe ; je commence même à apprécier ce vieux briscard ! Après la déferlante Grinderman, Cave a choisi une approche totalement opposée pour ce nouvel album composé exclusivement de douces et noires ballades d'une classe et d'une élégance folles. Le ton est donné magnifiquement par We Know Who U R avec son texte obsédant chanté à deux voix dont une féminine qui fonctionne à merveille et sa musique d'une maléfique douceur aux inhabituelles tonalités électroniques. Car oui, les Bad Seeds – bien en entendu en la personne d'Ellis – utilisent désormais le synthé et des loops ! Jubilee Street, assurément le titre qui s'est déjà propulsé au rang de classique, joue le clair-obscur en opposant son thème lumineux et grandiloquent à sa propre noirceur et à la fragilité du sobre arpège de guitare qui l'introduit ; un morceau magnifique. J'ai aussi un gros faible pour Mermaids(2) avec son texte qui sent bon le LSD et sa musique qui a de doux relents de weed... Mais il y a en a des tas d'autres, et très franchement, à part We Real Cool qui me laisse – justement – un peu froid, tout le disque est vraiment très bon et se conclut par un Push The Sky Away bien perché comme il faut mais de toute beauté.

 

En résumé... c'est du très très bon ; je vous le conseille plus que chaudement ! Portez vous bien !

 

1 : Nan, mais sérieux ils avaient bouffé quoi en enregistrant Night Of The Lotus Eaters ?

2 : Par contre, bien que je le trouve très poétique, je n'ai RIEN bitté au texte...


13/09/2013
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The Jim Jones Revue

 

2008 : cinq londoniens à l'inquiétant look classieux sortent un disque à leur nom, The Jim Jones Revue. Et, con que j'étais, je n'en savais rien ! Quelle découverte ce groupe ! Voilà du bon vieux rock'n'roll teinté de garage joué par une véritable bande de psychopathes. Je jouis.

 

The Jim Jones Revue, 2008

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Signé chez Punk Rock Blues le premier disque est déjà une foutue merveille. C'est totalement furieux, absolument déglingué, résolument saturé, assurément jubilatoire et complètement génial. Pourtant, on n'invente rien chez The Jim Jones revue : sans être dans le recyclage éhonté, on est face à des plans rock déjà entendus. Par contre... les entendre comme ça, ça fait juste un bien fou. C'est un peu comme si vous aviez Jerry Lee Lewis complètement siphonné aux amphètes se retrouvant à jouer parmi des Stooges qui... joueraient mieux. Jim Jones a un charisme en or massif, le sait et s'en sert comme il faut ; l'énergie investie dans ses interprétations est vraiment impressionnante. « Si tu joues à moitié, ça ne sonnera qu'à moitié ! Tu dois y mettre tout ton coeur, toute ton âme, t'investir à fond. C'est une expérience cathartique, viscérale, et tu réalises jusqu'à quel point ça peut aller en termes d'intensité, ça t'emmènes ailleurs, là où il n'y a plus que le plaisir de la musique. »(1) Je vous jure que cette diatribe n'a rien d'une phrase toute faite balancée comme ça : l'intensité et la générosité se sentent à chaque note, à chaque mot craché avec rage. Les deux tubes Rock'n'roll Psychosis et Princess And The Frog sont deux bons exemples. Pour vous donner une petite idée d'à quel point les londoniens en veulent : ce premier album éponyme a été enregistré dans leur studio de répétition en moins de 48h... Alors forcément, ça sonne garage et absolument tout sature : les guitares de Jim Jones et de Rupert Orton, forcément beaucoup plus que le reste. Il ont même foutu de la saturation sur le piano d'Elliot Mortimer, autre atout majeur du groupe avec son jeu virevoltant et puissant ; un musicien qui n'hésite jamais à carrément marteler ses touches, mais toujours avec une précision diabolique... Je me demande même si de la saturation n'a pas été appliquée au master du disque lui-même... Bref, vous allez en prendre plein la gueule.

 

 

Here To Save Your Soul, 2009

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Soyons bref avec cet opus qui est une compilation de singles, dont Burning Your House Down, tiré de leur second album à paraître. Je parle quand même de ce disque parce qu'il contient aussi toutes les faces-B des singles déjà édités et qu'il y a quelques morceaux intéressants – et bien cramés par la saturation généralisée eux-aussi.

 

 

Burning Your House Down, 2010

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Dans la lignée du précédent disque, ce second album, s'il est moins agressif, envoie quand même un énorme paquet de décibels et même si ça sature moins de partout, ça sature quand même beaucoup... À la prod' on retrouve rien de moins que Jim Sclavunos batteur, un temps, de Sonic Youth, mais aussi et surtout des Bad Seeds et de Grinderman aux côtés de Nick Cave ; la grande classe. L'album est excellent et bourré de tubes comme Dishonest John, High Horse et bien sûr la chanson titre. L'effet de surprise du premier album est passé mais on se prend quand même bien dans les gencives ce concentré de cinglerie expédié comme un missile en trente-trois minutes pétantes.

 

 

The Savage Heart, 2012

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Dernier album en date, toujours avec Sclavunos à la production, The Savage Heart propose pourtant quelque chose de totalement différent en terme de mixage. Point de saturation excessive ici, le mix est au contraire très propre ; seule la voix est encore passée au bullet-mike, traitement qui lui va comme un gant de boxe. Musicalement aussi on sent aussi l'évolution du groupe : sans explorer nécessairement de nouveaux horizons, les groupe présente ici des compositions plus travaillées comme In And Out Of Harm's Way et ses six minutes ou l'incroyable 7 Times Around The Sun, où le côté prêcheur fou de Jim Jones rappelle immédiatement Nick Cave et où le piano tire magnifiquement parti de ce mixage plus moderne en faisant entendre cette putain de main gauche ! Bien entendu, les cinq londoniens n'ont pas oublié de péter les plombs et Never Let You Go est un excellent exemple. Le disque se termine par Midnight Oceans & The Savage Heart, morceau excessivement lent et doux, surprenant et très réussi.

 

 

 

 

1 : In Guitar Part n°225, p.26


12/09/2013
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